Aujourd’hui, selon une étude HP publiée en novembre 2015*, 80% des objets connectés ne fonctionnent pas correctement. La principale raison que nous pouvons évoquer ici est liée au problème d’interopérabilité et aux questions relatives au Big Data. Ces questions nous touchent tous : en tant qu’individus, dans notre vie quotidienne, comme par exemple pour faire de la smart city une réalité, et bien sûr également dans nos libertés à travers l’usage qui pourrait être fait de nos données.
Le pôle de compétitivité Minalogic et son écosystème sont aux premières loges de l’évolution vers « le tout connecté » : pour le 22ème appel du FUI, sur quatorze dossiers en cours d’instruction par le pôle, plus de la moitié concerne l’Internet des objets et près d’un quart, la sécurisation de ces objets.
Le développement de l’IoT ne pourra être réellement positif et efficient que si et seulement si l’interopérabilité et la sécurité sont garanties.
En tant qu’agitateur d’innovations, quelles solutions Minalogic et ses adhérents apportent-ils donc à ces problématiques incontournables ?
L’interopérabilité : comment trouver l’harmonie entre les différents acteurs ?
La problématique de l’interopérabilité est liée au fait qu’il est compliqué de faire coexister des objets connectés produits par des constructeurs différents. En effet, ceux-ci, désirant occuper la meilleure place possible sur le marché en devenir de l’IoT, élaboraient des protocoles propriétaires, pour des objets intelligents à usage unique, le but étant de se démarquer des concurrents.
Le Business Model de l’IoT a évolué et s’oriente vers une commercialisation d’objets à même de s’adapter au consommateur pour lui permettre une utilisation facile de tous ses objets connectés. Mais, nous observons de nos jours que l’expansion de l’IoT tend vers une harmonisation des protocoles, en open source, pour que les objets connectés communiquent entre eux, à la fois dans l’environnement technologique propre à chaque constructeur et plus largement avec d’autres constructeurs.
Fort de ce constat, Minalogic a sensibilisé ses adhérents pour qu’ils réfléchissent ensemble à différentes solutions, sur le modèle du protocole de transport de données standardisé MQTT. Ce protocole n’appartient à personne et permet ainsi la bonne marche et l’expansion des objets connectés. Nous pouvons évoquer ScalAgent, éditeur de solutions de médiation dans le monde des télécoms et de l'industrie, partenaire très actif sur ce sujet. Il a notamment participé à la création d’un middleware d'intégration léger, disponible en open source, qui intègre de façon homogène capteurs, services à l'habitat et applications patrimoniales, ou encore le projet « Smart Electricity », sur l’efficacité énergétique : le "tableau électrique intelligent", communicant, capable de s'interfacer avec son environnement et d'évoluer rapidement.
La sécurité des données
La sécurité des données collectées et traitées par les objets intelligents est la seconde problématique d’envergure de l’IoT, sur laquelle de nombreux constructeurs et chercheurs au sein de Minalogic travaillent aujourd’hui. Selon une étude HP réalisée en janvier 2014, les dix premiers objets connectés commercialisés pour le grand public étaient peu voire non protégés de possibles piratages. A tous les maillons de la chaîne de l’IoT, on constate des défaillances sur la sécurité des données, notamment au sein des protocoles de communication ou de l’interface dans laquelle arrivent les données collectées par ces objets. Tous ces aspects doivent être sécurisés, pour que le marché de l’IoT évolue.
Des petits aux grands acteurs de l’écosystème de Minalogic, cette problématique est travaillée et des solutions sont trouvées. Le pôle de compétitivité fédère ainsi les laboratoires de l’environnement rhônalpin travaillant sur les objets connectés, pour que la sécurité du monde cyber-physique devienne une réalité. Thales, Safran, Atos, Xerox, Schneider Electric ou encore Capgemini, œuvrent pour créer des technologies fiables pour leurs clients, dans leurs propres domaines d’expertise. Des sociétés plus petites, telles que Tiempo par exemple, spécialisée dans les cartes à puces, sont en train de muter vers les objets connectés. L’enjeu est donc aujourd’hui global.
>> En conclusion, bien que le marché de l’IoT soit en constante mutation et que les Business Models soient plus ou moins aboutis, Minalogic, en tant qu’agitateur d’innovations, permet à ses membres de trouver des solutions, en les mettant en relation. Les constructeurs et chercheurs doivent continuer à œuvrer en collaboration, pour voir le marché de l’IoT évoluer de la meilleure des manières. La sécurité des données ainsi que l’harmonisation des protocoles de communication sont des objectifs réalisables. Mais pour cela, la confiance numérique doit être garantie à chaque maillon de la chaîne de l’IoT.
Minalogic et son écosystème sont conscients de l’urgence de remédier à ces défaillances pour gagner chaque jour plus de terrain sur cet immense marché en construction.
* Source : Hewlett Packard Enterprise - Internet of Things research study, 2015 report
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